Aude : victime de bouffées délirantes à cause du cannabis, la conjointe violente est reconnue pénalement irresponsable

Les faits : témoignage et examen psychiatrique

Le 22 février dernier, vers 23 heures, les gendarmes ont été appelés pour des violences conjugales au domicile d’un couple de femmes résidant à Quillan. La victime présentait des griffures sur diverses parties du corps et a désigné sa compagne comme l’auteure des blessures. Durant leur relation de sept mois, la plaignante explique que sa partenaire avait un comportement étrange suite à un choc à la tête et une consommation régulière de cannabis. Suite aux violences subies, la prévenue est repartie tranquillement avant de fumer un joint. L’examen psychiatrique pratiqué plus tard révèlera que son discernement était aboli par un trouble psychique lors des faits, avec hallucinations verbales et visuelles.

Je ne pensais pas être capable d’une telle chose.

Après classement sans suite puis hospitalisation sous contrôle judiciaire en raison d’échanges illégaux avec la victime, la prévenue comparaît devant le tribunal le 3 avril.

Plaidoyer et conclusions du tribunal

Lors de son audience, Shade déclare avoir peu souvenir des événements et attribue ses actions à des bouffées délirantes induites par le cannabis. Elle affirme avoir arrêté toute consommation du produit depuis l’incident et assure n’avoir revu la plaignante. Le ministère public souligne les effets néfastes du cannabis sur le cerveau et insiste sur le trouble psychique constaté lors des faits dans le rapport psychiatre.

C’est ma compagnie, je l’aime.

Le parquet requiert alors des mesures restrictives mais sans avocat pour assurer sa défense, Shade se voit interdire tout contact avec la victime pendant deux ans. Contestant ces mesures pour protéger celle qu’elle aime, elle voit finalement constater l’abolition de discernement sans autre mesure pénale.

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